dimanche 23 juin 2013

Les ibis et les gens

Teo Todorov a pris cette belle photo de quelques Ibis chauves en train de chercher leur nourriture dans la partie sud du Parc National de Souss-Massa en avril 2009.



Il n’est pas rare d’observer de genre d’images dans le PNSM et alentours, où les ibis fréquentent les cultures, jachères et pâturages pas loin des personnes.

samedi 15 juin 2013

La saison de reproduction se termine à Tamri




Aylal, qui était dans la région de Tamri depuis le début de février, a quitté la colonie le 15 mai.  Il s’est installé dans la zone centrale du PNSM. Les colonies du Parc ont toujours des poussins. 

Ce décalage entre la saison de reproduction à Massa et à Tamri peut avoir été influencé par l’hiver plus doux et le printemps assez humide.

mardi 11 juin 2013

Bireçik, 1954

Menacé par le nazisme, le professeur Curt Kosswig s’exila en Turquie en 1937, où il se joignit ensuite, comme d’autres réfugiés allemands, à des projets universitaires et scientifiques. Reconnu dans les domaines de la génétique, de la biogéographie et de la taxonomie, Kosswig fut l’un des premiers scientifiques à signaler la présence de la colonie d’ibis chauves à Bireçik, sur les rives de l’Euphrate. Il fit un énorme travail de conservation dans le pays, où il fut considéré comme la principale autorité scientifique dans son domaine et aussi comme un grand divulgateur.

Il était accompagné du photographe turc Cafer Tayyar Türkmen qui réalisa les photographies surprenantes que nous avons extraites des pages mentionnées.
Photo d’ibis à Bireçik 1954 (Cafer Turkmen lors de l’expédition de Curt Koswig, http://egefish.ege.edu.tr/Kosswig/fotograflar.html)





Photo de Cafer Turkmen de la colonie de Bireçik en 1954 (http://www.cornucopia.net/highlights30full.html)


Traduction: E. Langrené

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jeudi 6 juin 2013

L'alimentation de l'Ibis chauve

L’ibis chauve est un prédateur de petites proies, vertébrées comme invertébrées, qu’il trouve sur les branches des arbustes ou sur le sol, tant à la surface que sous le sable. Des études sur le régime alimentaire ont été effectuées dans les populations occidentale et orientale.
Aylal tenant un scorpion tout juste capturé 
(photo Victor García Matarranz)

Parallèlement, une étude avait été menée en captivité afin d’évaluer la détectabilité des différents types de proies dans les matières fécales. Il apparaît qu’un lézard typique apporte cinq fois plus de biomasse qu’un scarabée, mais il semble que la probabilité de détecter une vertèbre dans les selles est trente fois plus faible que celle de localiser la mandibule chitineuse d’un insecte. C’est pourquoi le calibrage des éléments retrouvés est très délicat, parce que ces facteurs de détectabilité risquent de varier, sur le terrain, en fonction de l’époque ou de la zone. 

En tout cas, il semble que les proies les plus importantes de par leur contribution en biomasse soient les lézards. En particulier, la zone de Souss-Massa et de Tamri est riche en espèces de chalcides et d’acanthodactyles et les agames y abondent.  


Jeune agame, proie habituelle de l’ibis au Maroc

On a analysé l’exploitation différente des proies en fonction de l’époque et on a vérifié que, pendant la période de reproduction, les ibis ingèrent proportionnellement davantage de coléoptères que de reptiles. Ceci peut s’expliquer de façons différentes. Il se pourrait que les adultes consomment ces proies in situ et transportent les plus nutritives jusqu’au nid. Mais il arrive aussi que l’habitat d’alimentation près des colonies soit moins productif que dans d’autres secteurs, par conséquent les ibis changent de zone d’alimentation dès la fin de la reproduction.



Ibis capturant une locuste (photo César Javier Palacios)
Il est curieux que les criquets et sauterelles n’apparaissent pas dans cette étude, puisqu’elles font sans aucun doute partie des proies de cette espèce. La raison en est probablement le caractère explosif de la dynamique de population de nombreux orthoptères, qui peut rendre leur détection plus aléatoire. 

Dans la population orientale, le régime a également été étudié pour pouvoir comprendre l’utilisation de l’habitat en fonction de la disponibilité des proies. 
Ibis chassant des crapauds à Palmyre 
(photo Lubomir Peske)


Auparavant, on avait déjà mentionné la consommation d’amphibiens et même de poissons par les ibis de Bireçik et il n’est sans doute pas rare qu’ils profitent des points d’eau pour capturer aussi quelques proies aquatiques.
 Parmi les reptiles, les agamidés sont les proies les plus disponibles, mais les ibis consomment aussi des ophidiens. On a même remarqué qu’ils consommaient intentionnellement des végétaux, comme la truffe du désert ou les pistaches, lorsqu’ils sont disponibles.

Il est très utile de connaître le régime alimentaire pour pouvoir évaluer la qualité de l’habitat de l’alimentation et comprendre comment les ibis utilisent l’espace. 


Traduction: E. Langrené
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