vendredi 29 juillet 2011

Deux ibis chauves seront suivis par satellite

Le projet de conservation de l'Ibis chauve vient d'équiper deux individus avec des émetteurs satellitaires. Cette activité a été possible grâce à la coopération entre le Haut Commissariat des Eaux et Forêts et de la Lutte contre la Desertification et SEO/BirdLife, avec las participation d'autres organismes. Un adulte portera un émetteur, offert par le zoo de Dublin et le jeun un autre offert par la RSPB. Les deux émetteurs disposent d'un système d'alimentation solaire pour augmenter leur vie utile

Cette activité est considérée prioritaire dans les Plans d'Action de l'espèce, aussi bien l'international que le national et a été pertinemment autorisée et encadrée.


Un spécialiste en manipulation de faune sauvage de la Dirección General de Medio Natural y Política Forestal du Ministerio de Medio Ambiente y Medio Rural y Marino, s'est déplacé à Agadir pour nous appuyer dans cette mission pour laquelle on a employé des pièges spécialement dessinées pour l'espèce et l'habitat sans risque pour les oiseaux. L'équipe du programme Maroc de BirdLife International était aussi présente avec le personnel du Parc National de Souss Massa. On a eu l'appui précieux des gardiens du projet que, grâce à leur expérience et au suivi réalisé pendant les semaines préalables, nous ont fourni avec les données nécessaires pour choisir le meilleur endroit pour la capture.
Le 19 juillet le premier oiseau a été capturé, dans un site au nord d'Agadir. Il s'agit probablement d'une femelle adulte qui a été libérée sans problèmes avec un émetteur GPS de 30g. À l'aube, Mahdi Boujmâa, un des gardiens, nous a confirmé que l'oiseau avait passé la nuit au dortoir et qu'il ne montrait aucun souci par rapport à son nouvel accessoire. 
Au jour suivant, les efforts se sont dirigés vers un autre site, à coté de l'embouchure de l’oued Tamri, mais sans succès. Les ibis qui avaient passé la nuit pas loin de ce site ont poursuivit leur chemin vers le sud, probablement dans l'endroit de la capture de la veille. 
Conséquemment, le 21 juillet ont s'est disposé pour une nouvelle capture dans le même site. Les ibis avaient l'aire plus méfiante et on a passé une bonne partie de la matinée à essayer de les capturer, sans succès. L'ibis qu'on avait capturé et équipé de l'émetteur était intégré au group et ne semblait pas être dérangé par l'appareil. Sur la photo on peut l'observer en train de se nourrir normalement. 
Aylal, à la chasse (Photo Víctor García Matarranz)
On peut observer parfaitement l'antenne de l'émetteur et, autour de la patte appuyée sur le sol, la bague de PVC pour permettre l'identification à distance. 
Avez-vous vu sa proie ? Regardez sur cette ampliation comment a t'il prit le scorpion par l'aiguillon. Il s'agit, sans doute, d'une technique apprise dans sa jeunesse ce qui montre, probablement, l'importance de l'apprentissage dans le comportement de ces oiseaux. On avait passé une partie de la matinée assis sur le sable !! 
(Photo Víctor García Matarranz)

En fin, on arrive à attraper un autre ibis. Il s'agit d'un jeun né cette année.  
Sur la photo, notre chargé de conservation, Adel Abouajaja, en train de libérer Nader (Photo, Víctor García Matarranz)
L'adulte a été nommé Aylal, "oiseau" en Amazigh et le jeune, Nader, "rare” en arabe, montrant le caractère menacé de l'espèce. 

Pendant qu'on installait l'émetteur sur le jeune ibis, tout le group, d'une vingtaine d'individus, attendait dans les alentours. Lorsque Nader a s’est levé dans le ciel, tout le reste s’est mis à voler pour attirer son attention et le rejoindre. Il été touchant le fait que tout le groupe restait à l'attente du jeune pour s'assurer qu'il ne souffrait rien de mauvais. Ceci nous a montré, encore une foi, le fort caractère social de l'espèce.

Deux jours plus tard, Boujmâa nous appelle pour nous dire qu'Aylal avait donné à manger à Nader. En conséquence il est fort probable qu'il s'agit d'un de ses parents, probablement la mère. Cette circonstance va sans doute nous permettre de connaître des aspects de la vie familiale de l'espèce. 
Prochainement on va continuer à communiquer des informations fournies par Aylal et Nader.
Mohammed EL Bekkay (directeur du PNSM), Victor Matarranz (spécialiste à la gestion de la faune du MMARM), Adel Bouajaja avec Aylal (chargé de la conservation), Widad Oubrou (biologiste responsable de la recherche et le suivi au PNSM) et Imad Cherkaoui (représentant du Programme Maroc de BirdLife International)


samedi 2 juillet 2011

L'ibis chauve en philatélie

L'impact visuel et symbolique de l'ibis chauve est indéniable. Plusieurs pays et territoires ont publié des timbres avec l'image de l'ibis chauve.


Parmi ceux-ci, il y a des pays avec des populations reproductrices, comme le Maroc (un des timbres les plus anciens, de 1975) et, jusqu'à récemment, la Syrie (2004, après la redécouverte de cette population), et la Turquie (1976), où il existe une population en semi-captivité.


L'Algérie (1982) et l'Autriche (2006, lors du lancement de projets de réintroduction) ont formé partie de leur aire de distribution et, dans cette dernière, un projet de réintroduction est en cours actuellement

 

Le Soudan (1991) et le Yémen (1966) ont formé partie de l'aire d'hivernage de la population orientale, étant le yéménite le plus ancien de tous.

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Le territoire de l'île de Jersey (1979) a aussi dédié un timbre à cette espèce dans une édition consacrée au Durrell Wildlife Conservation Trust.

 

Un autre timbre autrichien a été édité lors des 750 anniversaires de la fondation de la ville de Waidhofen, avec une image de la page principale du livre de la ville (Stadtbuch).


Aussi la numimatique s'est inspiré sur cette espèce. En 2001 la Turquie a frappé une pièce commémorative de 7,5 millions de lires, avant la dévaluation de la monnaie turque.




 
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