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Jan Jonston naquit de parents écossais dans la République des Deux Nations (fédération de la Pologne-Lituanie, le plus vaste état européen de son époque). Après avoir étudié dans plusieurs centres polonais, comme il était calviniste, il ne fut pas autorisé à étudier dans la prestigieuse Université Jaguellonne, dans la très catholique Cracovie, donc il partit pour l’Écosse pour étudier à l’Université de Saint Andrews, moins ancienne mais également renommée. Il continua à se former dans diverses universités du Saint-Empire romain germanique (aujourd’hui en Allemagne et en Hollande) pour finir par des études de botanique et de médecine à Cambridge.
La Historiae naturalis de avibus libri VI cum aeneis figuris fut
publiée en 1657 à Amsterdam, avec des illustrations de Matthäus Merian
l'Ancien, qui copia aussi des images antérieures. En réalité, Merian mourut
en 1650, des suites d’une longue maladie, c’est pourquoi les planches durent
être prêtes bien avant leur publication. Cette œuvre présente un condensé de
toute la confusion accumulée jusqu’alors au sujet des synonymes et des
identités, mais au moins Phalacrocorax Bellonii ne s’y trouve plus.
Là encore, une bibliothèque virtuelle, celle des universités
de Strasbourg, nous permet de consulter le texte intégral. |
Sur ce détail de la planche 47, nous
voyons à nouveau les images prises chez Gesner et Aldrovandi. Les deux sont
copiées à partir des originaux (et toutes deux sont des images en miroir par
rapport aux impressions d’origine). Le texte confirme la confusion. L’oiseau
d’ Aldrovandi est décrit comme un cormoran, bien qu’il n’ait pas des pieds
palmés et Jonston accepte de l’inclure dans les palmipèdes. Il a également
critiqué le classement de l’oiseau de Gesner parmi les palmipèdes, même si les
choses en sont restées là.
Dans la même bibliothèque virtuelle de Strasbourg apparaît une œuvre intitulée Recueil de Différens Oyseaux, Reptiles et Insectes, qui est tout simplement une collection de planches réalisées par Merian.
Il y a également un court texte en
français, probablement inclus aussi dans
l’édition française de l’Historiae naturalis (jusqu’au XVIIIe siècle). Une observation attentive indique
que les planches ont été retouchées ou même refaites, puisqu’il y a des différences
minimes au niveau du plumage.
Quiconque prépara les planches ajouta, entre les deux représentations de l’ibis chauve, le nom de Corbeau Hupé, peut être en remarquant leur identité.
Quiconque prépara les planches ajouta, entre les deux représentations de l’ibis chauve, le nom de Corbeau Hupé, peut être en remarquant leur identité.
Le premier nom que Linné donna à l’ibis chauve fut Upupa Eremita. Comme les Upupa sont des huppes, l’auteur du court
texte connaissait peut-être Systema
naturae, ou peut-être le naturaliste suédois choisit-il de donner un nom
populaire à l’oiseau.
Un siècle plus tard, François-Alexandre Aubert de la Chesnaye des Bois, un homme curieux, s’appliqua à compiler et publier un grand nombre d’ouvrages dans différents domaines. Son Dictionnaire raisonné universel des animaux, ou le règne animal, consistant en quadrupèdes, cétacés, oiseaux, reptiles, poissons, insectes, vers, etc., publié vers1759, comprend le corbeau de bois, et cite presque textuellement des auteurs antérieurs. Son corbeau hupé est différent de celui qui apparaît dans le Recueil. Il n’y a pas d’images, mais la description ne laisse pas de doute. Il indique qu’il y a eu une certaine confusion entre cette espèce et le Phalacrocorax d’auteurs plus anciens.
Un siècle plus tard, François-Alexandre Aubert de la Chesnaye des Bois, un homme curieux, s’appliqua à compiler et publier un grand nombre d’ouvrages dans différents domaines. Son Dictionnaire raisonné universel des animaux, ou le règne animal, consistant en quadrupèdes, cétacés, oiseaux, reptiles, poissons, insectes, vers, etc., publié vers1759, comprend le corbeau de bois, et cite presque textuellement des auteurs antérieurs. Son corbeau hupé est différent de celui qui apparaît dans le Recueil. Il n’y a pas d’images, mais la description ne laisse pas de doute. Il indique qu’il y a eu une certaine confusion entre cette espèce et le Phalacrocorax d’auteurs plus anciens.
Traduction: E. Langrené
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