Il existe
actuellement deux espèces d’ibis du genre Geronticus : l’ibis du
Cap G.
calvus et l’ibis chauve, G. eremita. Les plus vieux fossiles qui
ont été attribués à ce genre peuvent dater d’il y a 15 millions d’années...
L’espèce considérée comme la plus ancienne dans la lignée des ibis chauves est Geronticus perplexus, du Miocène (il y a 12 ou 14 millons d’années), qui fut décrite à partir d’un fragment d’humérus découvert à Sansan (France). Cette espèce fut initialement décrite comme un héron.
Un article de 2010 décrit le gisement d’Ahl al Oughlam, à Casablanca, qui date d’il y a 2,5 millions d’années. Des vestiges d’une autre nouvelle espèce y sont apparus. Elle est décrite comme G. olsoni et elle est accompagnée d’une multitude d’espèces d’oiseaux marins éteints (puffins, alcidés, albatros, ... sans compter l’épatant oiseau à pseudo-dents Pelagornis mauretanicus) et de diverses espèces terrestres, surtout steppiques (autruches, perdrix et outardes). G. olsoni devait être plus grand que G. eremita et, par conséquent,que G. calvus ou G. apelex (voir plus loin). Le gisement d’ Ahl al Oughlam est l’un des plus importants d’Afrique et présente une incroyable diversité, notamment des crocodiles et des tortues géantes, des ours, des rhinocéros, des Sivatheriums et même des cétacés et des morses.
En 1998 on décrit en Bulgarie G. balcanicus, datant d’il y a 1,85 millions d’années et on le considère dans la lignée de G. eremita ; ils seraient probablement conspécifiques.
L’espèce considérée comme la plus ancienne dans la lignée des ibis chauves est Geronticus perplexus, du Miocène (il y a 12 ou 14 millons d’années), qui fut décrite à partir d’un fragment d’humérus découvert à Sansan (France). Cette espèce fut initialement décrite comme un héron.
Un article de 2010 décrit le gisement d’Ahl al Oughlam, à Casablanca, qui date d’il y a 2,5 millions d’années. Des vestiges d’une autre nouvelle espèce y sont apparus. Elle est décrite comme G. olsoni et elle est accompagnée d’une multitude d’espèces d’oiseaux marins éteints (puffins, alcidés, albatros, ... sans compter l’épatant oiseau à pseudo-dents Pelagornis mauretanicus) et de diverses espèces terrestres, surtout steppiques (autruches, perdrix et outardes). G. olsoni devait être plus grand que G. eremita et, par conséquent,que G. calvus ou G. apelex (voir plus loin). Le gisement d’ Ahl al Oughlam est l’un des plus importants d’Afrique et présente une incroyable diversité, notamment des crocodiles et des tortues géantes, des ours, des rhinocéros, des Sivatheriums et même des cétacés et des morses.
En 1998 on décrit en Bulgarie G. balcanicus, datant d’il y a 1,85 millions d’années et on le considère dans la lignée de G. eremita ; ils seraient probablement conspécifiques.
Un autre gisement
espagnol, cette fois dans la
Sierra de Quibas, dans la province de Murcie, contient aussi des restes
d’ibis chauve, selon une publication de 1999. Cette fois, il s’agit de restes
plus récents, du Pléistocène supérieur, datant d’il y a entre un et 1,3 million
d’années, dans ce qui fut probablement un habitat ouvert constitué de buissons,
semblable, quoique plus humide, à celui d’aujourd’hui et comportant des zones
de bois et des zones humides. Au
Pléistocène moyen, l’oiseau apparaît aussi dans le gisement de Spinagallo, en Sicile. Le gisement
de la Cave Pirro-dell’Erba (Foggia), sur la côte adriatique italienne
comporte également des restes de cette espèce qui datent d’il y a entre 1,3 et
1,7 millions d’années.
Tous ces sites quaternaires du sud de l’Europe s’inscrivent dans le modèle de refuges méditerranéens stables.
Bien plus récents sont les sites découverts à Gibraltar, dans la grotte de Gorham, du Moustérien (il y a 23.780-32.560 ans) ; ceux du gisement libyen de Haua Fteah, concernant deux époques, le Moustérien (32.000-70.000 ans) et de l’Ibéromaurussien, (10.600-20.000). En comparaison, les vestiges dans le Massif Central français (sud-est de la France), d’il y a environ 2.500 ans, sont presque modernes.
Tous ces sites quaternaires du sud de l’Europe s’inscrivent dans le modèle de refuges méditerranéens stables.
Bien plus récents sont les sites découverts à Gibraltar, dans la grotte de Gorham, du Moustérien (il y a 23.780-32.560 ans) ; ceux du gisement libyen de Haua Fteah, concernant deux époques, le Moustérien (32.000-70.000 ans) et de l’Ibéromaurussien, (10.600-20.000). En comparaison, les vestiges dans le Massif Central français (sud-est de la France), d’il y a environ 2.500 ans, sont presque modernes.
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À l’autre extrémité dans la distribution du genre, au sud du continent africain, il existe une espèce décrite comme G. apelex (« sans casque » en grec, en raison de l’absence de protubérances occipitales présentes chez les espèces modernes du genre). Cette espèce est présente au Pliocène inférieur, c’est-à-dire il y a environ cinq millions d’années et elle serait dans la lignée de G. calvus.
Traduction: E. Langrené
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